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Publié par None le 25/04/2020 - 20:30

L'eau est un acteur crucial de tous les aspects de la vie.  Elle constitue un pilier fondamental du développement durable avec ses 3 volets économique, social et environnemental. Elle joue, aussi, un rôle majeur au niveau du développement économique, de la souveraineté alimentaire et de la stabilité politique des pays.

En effet, partant de l’idée de consécration des principes équité, complémentarité et indivisibilité des droits, le droit à l’eau figure parmi les alliés du fondement universel des droit de l’Homme qui doit s’approprier tous ses champs d’actions, y compris la non-discrimination. Il est à noter que tous les êtres humains sont égaux en droit, en dignité et en liberté.

Le droit à l’eau potable et à l’assainissement découle essentiellement du droit à une vie décente pour les générations actuelles et les générations futures en émergence. En fait, cela requiert, d’une part, la responsabilité des Etats de prendre des mesures législatives, administratives, budgétaires, judiciaires et incitatives pour assurer un accès à l’eau potable de qualité conforme aux normes, en quantité suffisante et en permanence pour tous les citoyens. Et d’autre part, l’engagement des Etats à respecter les citoyens et à protéger la richesse hydraulique du pays qui relève la propriété du peuple lui-même.

En effet, depuis 2014, la Tunisie a effectué la reconnaissance du droit à l’eau comme étant un droit constitutionnel garanti pour tous les Tunisiens dans le but de promouvoir les fondements de la justice sociale et l’égalité entre les régions. Mais, malheureusement, il n’y a pas eu une mise en œuvre effective des mesures de son application.

Actuellement, la Tunisie connait une récurrence des coupures d’eau potable menant à une hausse du rythme des mouvements sociaux demandant l’accès à l’eau et à l’assainissement. Cette réalité reflète l’échec de la politique adoptée par l’Etat Tunisien en mettant l’accent sur les défaillances des cadres juridique et institutionnel.

Au-delà de l’aspect vital de l’eau, la multiplicité des intervenants, la divergence des décisions et l’adoption de la politique d’offre au lieu de celle de la demande, ont donné à cette ressource vitale un caractère commercial, engendrant ainsi une population, surtout rurale, assoiffée. En fait, les missions d’exploitation et de distribution des eaux en milieu rural sont effectuées par les Groupements de Développement Agricole (GDA) qui ont fait, depuis des décennies, une preuve d’échec en matière de gestion et d’administration.

Par ailleurs, l’absence totale des mesures de réhabilitation des ouvrages hydrauliques, qui est sous la tutelle de la SONEDE, a approfondi la souffrance des citoyens tunisiens en termes d’accès à l’eau surtout potable. Ce fait est expliqué, essentiellement, par l’inefficacité des mesures de contrôle et de suivi adoptées par les autorités concernées.

De plus, l’exclusion de la société civile, engagée dans la défense du droit à l’eau, de la prise des décisions et du développement des stratégies nationales, ne peut que servir l’intérêt personnel des décideurs en faveur de l’intérêt public.

Face à cette situation alarmante, l’association NOMAD 08, dans le cadre de son projet l’Observatoire Tunisien de l’Eau, a adopté depuis son lancement en 2016, l’approche terrain. Cette approche participative et citoyenne a pour but, d’une part, d’exploiter de près les problèmes dont souffrent les citoyens et d’autres part, de mettre à la disposition des autorités concernées toutes les informations nécessaires au développement des stratégies adéquates.

Dans ce qui suit, un récapitulatif des visites effectuées durant 2019/2020 est exposé avec plus de détails.

 

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