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Rapports
Publié par None le 21/01/2020 - 20:30

Tous les êtres humains sont égaux en droit, en dignité et en liberté. En effet, partant de l’idée de consécration des principes équité, complémentarité et indivisibilité des droits, le droit à l’eau figure parmi les alliés du fondement universel des droit de l’Homme qui doit s’approprier tous ses champs d’actions, y compris la non-discrimination.

Le droit à l’eau potable et à l’assainissement découle essentiellement du droit à une vie décente pour les générations actuelles et les générations futures en émergence. En fait, ceci requiert, d’une part, la responsabilité de l’Etat de prendre des mesures législatives, administratives, budgétaires, judiciaires et incitatives pour assurer un accès à l’eau potable pour tous ses citoyens. Et d’autre part, son engagement à respecter ses citoyens et à protéger la richesse hydraulique du pays qui relève la propriété du peuple.

Très convaincue de l’importance du rôle que joue la société civile dans la promotion des droits de l’Homme et en particulier du droit à l’eau, l’association NOMAD 08 dans le cadre de son projet l’Observatoire Tunisien de l’Eau, en suivant une approche participative et citoyenne, a effectué une visite de terrain, le 21 Janvier 2020, à la région Oued SBAIHIA.

Cette mission a pour but d’examiner de près les problèmes que rencontrent les habitants de la région, de fournir aux parties prenantes du secteur de l’eau un appui dans l’élaboration des stratégies régionales ainsi que de suivre l’exécution des projets prévus en 2019.

La région d’Oued SBAIHIA souffre d’une pénurie structurelle en eau due essentiellement à l’échec de fonctionnement (gestion et distribution) du GDA de la région. En effet, la valeur de l’endettement, auprès de la STEG, est évaluée à 26 000 DT. Face à cette situation, cette dernière a coupé l’électricité sur les moteurs de pompages de l’eau.

En fait, suite à l’intervention du gouverneur de la région, un accord sur l’échelonnement des dettes a été effectué. Cependant, d’autres problèmes d’ordre techniques dont on cite l’infiltration, ont entravé l’approvisionnement des citoyens en eau potable.

Selon la déclaration du commissaire régional, ces problèmes reviennent au retard effectué par les autorités locales dans le versement des frais d’entretien et de maintenance à l’intention du GDA.  Ceci met l’accent sur des obstacles de caractère bureaucratique at administratif dont la multiplicité des intervenants dans le secteur de l’eau.

Les GDA sont considérés comme le plus grand échec du cadre institutionnel du secteur de l’eau en Tunisie constituant ainsi un frein devant l’épanouissement des citoyens des régions rurales de leurs droits à la vie.

 

Quelle alternative pourrait l'Etat adopter pour procurer un minimum social qui garantit les conditions d'une vie décente pour ces citoyens assoiffés ?

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