C'est un projet associatif qui s’intéresse aux différents types de problématiques liés à l’accès à l’eau en Tunisie.

Le rôle de l’Observatoire à travers plusieurs outils, est de contribuer à l’influence des politiques et des pratiques, et de suivre l’application des engagements nationaux et internationaux de toutes les parties prenantes du secteur, en vue d’améliorer les conditions d’accès des communautés rurales et urbaines aux services d’eau et d’assainissement.

Parmi les principales actions menés par l'observatoire, on peut citer:

En Mars 2016, l'observatoire a crée la plateforme d’alerte www.watchwater.tn : Il s’agit d’une plateforme qui informe, archive, fait le suivi, invite et incite les différentes instances impliquées à intervenir pour une meilleure gestion des ressources hydrauliques. Elle agit comme étant la voix des citoyens qui n’arrivent pas à remonter leurs problèmes liés à l’eau aux responsables (en alertant sur les coupures ou autres et en demandant l’intervention de l’observatoire) et une source alternative d’information inévitable pour les journalistes, les ONG ainsi que les acteurs chargés de décision et d’intervention dans le secteur de l’eau (SONEDE, Ministères, Autorités Locales etc.)

En 2017: 

- En vue de son engagement dans la défense du droit d’accès à l’eau en Tunisie l'observatoire a lancé une campagne de suivie et d'évaluation du plan d’action de la « Ministère d’Agriculture » et de la « SONEDE »  face au stress Hydrique en Tunisie pour l’été 2017 (Livre Bleu) en envisageant un plan d’actions sur terrain pour veiller à l’avancement des projets cités dans le « Livre Bleu». Un ensemble de visites de terrain a été mené afin de comprendre les causes sous-jacentes de la pénurie d’eau. Et spécifiquement pour former une base solide d’informations sur l’eau qui développera la démarche de plaidoyer pour l’accès à l’eau de façon à ce que tous les Tunisiens puissent y accéder.

- Vue que La ville de Mejel Bel Abbés avait entamé une grève générale le 24 avril 2017 au lendemain de la mort d’un écolier décédé de l’épidémie d’hépatite A qui s’est propagée dans la région. le FTDES et l’Observatoire Tunisien sur l’eau avait alors mené avec les activistes de Mejel Bel Abbés, une enquête sur la responsabilité  des différentes autorités dans la crise liée à l’épidémie d’hépatite A . A la suite des conclusions de l’enquête effectuée à Mejel Bel Abbés, et également des recommandations du Forum pour une justice environnementale 2017 un guide a été effectué pour sensibiliser sur les droits que disposent les populations affectées ».

En 2018: 

- Création de la coordination nationale des mouvements sociaux liés à l’eau et renforcement des capacités des membres de la coordination et des bénévoles de l’Observatoire Tunisien de l’Eau sur la gestion de l’eau, les techniques de plaidoyer et les outils juridiques liés à l’eau.  En effet, cette formation était assurée pour 20 ambassadeurs de l’Observatoire Tunisien de l’Eau et les différents membres de la coordination nationale des mouvements sociaux liés à l’eau.

Etude sur l’eau et la Justice sociale au bassin minier en Tunisie Dans le cadre du projet régional « Politiques économiques pour la justice sociale » de la fondation Friedrich Ebert Stiftung . Cette étude avait pour but de fournir un certain nombre de résultats, des recommandations et des propositions pour les décideurs et les organisations de la société civile, en vue de créer une perception dynamique au-delà de la nature extractive vers des dimensions de développement intégré à haute valeur ajoutée.

Tournage et Production du film « Assoiffés Tunisiens » : L’association NOMAD08, avec le soutien de la fondation Rosa Luxemburg Stiftung, dans le cadre de l’Observatoire Tunisien de l’Eau, a lancé le projet d’assoiffés tunisiens. C’était au départ une série de 15 web-docs tournés dans plus d’une quinzaine de gouvernorats allant du Nord au Sud, pour devenir enfin un film documentaire de 90 minutes mettant à nu les inégalités entre les régions et la question cruciale de la distribution des richesses hydrauliques. Ce travail cinématographique est réalisé par Ridha Tlili. Les projections du documentaire étaient toutes accompagnées par des ateliers et des débats avec les présents autour des questions abordées.

En 2019: 

La Tunisie d’aujourd’hui souffre d’une pénurie structurelle d’eau, ce qui rend la refonte du code des eaux une nécessité urgente. Toutefois, le projet code des eaux, lancé depuis 2009 et soumis à la consultation publique en mai 2015, conserve encore les mêmes démarches de gestion inadéquate en accentuant encore plus la discordance entre les différents acteurs des départements ministériels et institutionnels. Face à ces défis majeurs auxquels souffre la Tunisie, l’association NOMAD 08 dans le cadre de l’Observatoire Tunisien de l’Eau, en janvier 2019 s’est lancée dans le projet «évaluation citoyenne du cadre juridique et législatif des eaux en Tunisie» en suivant une démarche participative avec tous les intervenants dans le secteur de l'eau.