Catégorie

Rapports
Publié par Mohamed Marrouchi le 05/07/2019 - 10:00

Le gouvernorat de Zaghouan couvre une superficie de 2 820 km², soit 1,7 % de la superficie du pays et abrite une population de 176 945 habitants (INS,2014).

Il comporte 6 délégations dont ZAGHOUAN, BIR MECHERGUA, FAHS, SAOUAF, EL ZRIBA et EL NADHOUR qui est divisée en 5 villages dont AIN BATOUM, SAOUAF, BIR EL CHAOUECH et SOUGHAS qui se divise à son tour à SOUGHAS du Nord et SOUGHAS du Sud.

Le 29 Juin 2019, l’association NOMAD 08 a effectué une visite à la région SOUGHAS du Nord qui abrite environ 120 habitations, réparties entre Douar EL RHAIMIA, Douar LAHMAMA et Douar EL KCHABTIA.

Selon le témoignage de l’un des citoyens ‘assoiffés’, les principaux problèmes rencontrés en termes d’approvisionnement en eau dans la région de SOUGHAS du Nord consistent en la situation financière dégradée du GDA et l’absence des programmes d’appui et des stratégies adéquates.

Il est à noter que tous les citoyens se plaignent du fait que le directeur du GDA jouit d’un grand nombre de prérogatives lui permettant ainsi d’accaparer les réservoirs d’eau et de répartir inéquitablement l’eau potable et l’eau d’irrigation. Ils ont, aussi, mentionné que toutes leurs demandes ont été affrontées soient par le refus soient par des fausses promesses.

En effet, le village de SOUGHAS comprend trois réservoirs dont un a été arrêté et remplacé par un nouveau réservoir distant de 2 mètres de ceci pour des raisons non justifiées.

Après une période, il y a eu une mise en place d’un nouveau réservoir pour approvisionner les citoyens de SOUGHAS du Sud. Distant de 7 mètres de ceci, un autre réservoir pour les citoyens du SOUGHAS du Nord a été mis en place, mais malheureusement ce dernier n’a pas permis de couvrir les besoins des citoyens et surtout ceux du DOUAR LAHMAMA.

Face à ce dilemme, les habitants de SOUGHAS du Nord ont recouru à des solutions abusives sur le plan physique et matériel dont on cite l’achat de l’eau potable (30 DT/ 200 litres (quantité qui ne suffit que pour 2 jours seulement)). D’autres ont quitté leurs villages et ont vendu leurs terres agricoles alors que certains ont recouru aux Sebkhas polluées et contaminées pour s’approvisionner en eau.

 

En ce qui concerne les villages voisins, et malgré l’existence de 4 réservoirs et des robinets publics, les citoyens font face à des problèmes similaires en termes d’approvisionnement en eau.

Les citoyens demandent alors l’intervention de la SONEDE en accordant pour chacun des habitants des débitmètres et d’accorder la décision à des personnes responsables et dignes de confiance.

Il est à noter qu’au cours de cette mission, un des citoyens possédant un fort pouvoir (un conseiller municipal qui vend de l’eau potable (issue de son propre puit) aux citoyens ‘assoiffés’ d’une façon informelle), a appelé la police pour nous interdire de communiquer avec les habitants.

Face à l’émergence des phénomènes de corruption touchant le secteur de l’eau et en l’absence totale des autorités concernées, quel est le destin de ces citoyens assoiffés qui sont privés de leurs moindres droits à la vie ?

 

Partager